Cahors médiéval

Excursion du dimanche 17 novembre 2019

Le cœur  de l’agglomération cadurcienne se trouve toujours sur la grande presqu’île formée par le Lot où les Romains fondèrent Divona, capitale de la cité des Cadurques et où la ville médiévale est toujours parfaitement visible comme en atteste la photo en tête d’article.

Courget DDPAM copie 2Laure Courget, directrice du service du patrimoine de la ville, nous a entraîné du Pont Valentré vers la ville médiévale en passant par l’amphithéâtre romain, nous présentant au travers des monuments et batisses, les grandes lignes de l’histoire de Cahors et la façon dont elle se donne à voir.

Cahors Lot

Après le déjeuner, nous avons déambulé dans les rues à la rencontre des chantiers terminés ou en cours qui permettent progressivement de revitaliser le centre-ville ancien.
La démarche mise progressivement en place depuis une vingtaine d’années permet de concevoir des réhabilitations d’immeubles médiévaux en s’appuyant sur une étude préalable d’archéologie du bâti et des projets établis en accompagnant avec les propriétaires tant sur le plan technique et culturel que financier.
Il est saisissant de constater  combien les travaux de la fin du XIXe et du XXe siècle ont occasionné plus de dégats, de ruines,  d’insalubrité que tous les siècles précédents et contribué à la création de taudis et à la paupérisation de ces quartiers.
Le Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur de la ville a pour vocation de faire progressivement de ce cœur de ville , le quartier central de l’agglomération cadurcienne du XXIe siècle vivant et retrouvant sa mixité sociale.

Cahors ruelle
Cette journée à la découverte des immeubles  médiévaux et des chantiers de rénovation a été tellement passionnante et riche que nous avons remis au mois de février 2020, la visite de l’ensemble cathédral dont on a célébré en 2019 les 900 ans de la construction de la cathédrale.
déjeuner au restaurant La Chartreuse

 

 

 

Voyage en Corse du Sud

du 7 au 12 octobre 2019

lundi 7 octobre

La punta de Campumoru : visite de la tour génoise et de son exposition sur l’histoire des tours génoises et des incursions barbaresques. Ensuite, petite balade sur le sentier littoral autour du promontoire.Campumoruinstallation à 

mardi 8
le site de Basi (Serra-di-Ferro) en cours de fouilles.

Basi2018Thomas PerrinThomas Perrin qui en a repris l’étude, nous présentera ce site, le plus vieux  de  Corse. Son intérêt est majeur  pour la connaissance du peuplement de l’île comme de celle de la néolithisation de la Méditerranée occidentale.
Sa situation est aussi exceptionnelle comme en atteste la photo en tête d’article.

Filitosa, célèbre surtout pour ses statues-menhirs, est un haut lieu de la préhistoire corse  et a été occupé durant tout le Néolithique et la Protohistoire.

Joseph CesariIl est constitué entre autres, de plusieurs complexes monumentaux ainsi que d’une enceinte cyclopéenne. Le matériel issu des fouilles est présenté dans le musée de site inauguré en 2016. C’est Joseph Cesari, conservateur général honoraire du patrimoine qui nous  fera découvrir dans tous ses aspects.
Sur la route du retour, il nous mènera  au casteddu di Cuntorba, site fortifié de l’Âge du Bronze.

Dîner en compagnie de Laurent Sévègnes, conservateur régional de l’archéologie de Corse qui nous présentera ensuite l’actualité archéologique de l’Île de Beauté.

mercredi 9
Laurence Pinetjournée à Sartène en compagnie de Laurence Pinet, conservatrice du
qu’elle  nous fera visiter le matin.

I Stantari
alignements d’I Stantari

Elle nous accompagnera l’après-midi sur les sites mégalithiques du Pianu de Cauria .
dolmen de  Fontanaccia
— alignements de Renaghju et d’I Stantari

Nous prendrons aussi un moment dans la journée, pour flâner à la découverte de Sartène, la plus corse des villes corses.sartene

Janine de Lanfranchijeudi 10
Cap sur l’Alta Rocca pour la visite en compagnie de sa conservatrice, Janine de Lanfranchi, du musée de l’Alta Rocca à Lévie , dont les collections exposées illustrent l’histoire et la vie quotidienne des populations de l’Alta Rocca depuis le VIIIe millénaire avant notre ère jusqu’au Moyen Âge.
musée alta rocca

Chantal de PerettiGrande balade ensuite, au cœur d’une splendide forêt méditerranéenne à la découverte des sites du Pianu de Levie  avec Chantal de Peretti

Cucuruzzu est un casteddu [village fortifié] de l’Age du Bronze.
Cucuruzzu

Le casteddu de Capula lui, est médiéval, siège de la seigneurerie des Biancolacci.   Capula

vendredi 11
la villa romaine de  Piantarella

Piantarellaest en activité du Ir au IIIe siècle après. J.-C. et interprétée comme une villa maritime, depuis les récentes fouilles dirigées par Gaël Brkojewitsch qui nous présentera ce site antique de premier ordre. Vu son implantation de plus de 3 000 m2 à l’extrème sud de l’île, ce domaine devait avoir une importance dans le contrôle des Bouches de Bonifacio, dans l’exploitation des carrières de granit et dans la commercialisation de ce materiau fort apprécié dans l’Empire romain. Nous aurons la chance inespérée de la visiter pendant la campagne annuelle de fouilles.

Bonifacio, la cité des falaises
déjeuner & flânerie dans la  haute ville
promenade en mer à la découverte des falaises, grottes marines et calanques

Bonifacio

samedi 12
retour

Nous avons été agréablement accueillis par
l’hôtel ARCU di SOLE (Propriano—Olmetto)
le restaurant U Scontru (Serra-di-Ferro)
la brasserie Piazza Porta (Sartène)
le restaurant A funtanedda livia (Levie)
le Café de la Poste (Bonifacio)

Voyagiste
artabal

L’oppidum d’Ensérune

Excursion du dimanche 15 septembre 2019

Dominant la plaine languedocienne, cet oppidum est un des plus célèbres  du Midi de la France, connu depuis le milieu du XIXe siècle. Les fouilles menées jusque dans les années soixante, ont permis de mettre à jour, sur le sommet de la colline, une vaste agglomération aux ruines bien conservées et un très riche matériel archéologique présenté dans le musée du site.Ensérune CMM

Ce qui est frappant ici, c’est, comme l’écrit Philippe Boissinot qui a repris depuis 2017, l’étude de ce site majeur avec les techniques et les problématiques de notre XXIe siècle,
la coexistence de constructions et d’objets qui se réfèrent à différentes civilisations, àla fois dans le temps et dans l’espace. On y voit en effet des vestiges qui relèvent des mondes grec, celte, ibère et romain. Enserune constitue un de ces melting- pots qui traduit, non pas l’univers froid des identités culturelles repliées sur elles-mêmes, mais celui d’espaces et de populations connectés dans ce monde dejà globalisé de la Méditerranée antique. Cela se traduit, non seulement par un arrivage de produits très variés, mais aussi par un syncrétisme culturel, donc des innovations qui soulignent le dynamisme de cette région et de cette agglomération en particulier – une « leçon » pour nous aujourd’hui.

Philippe Boissinot nous a accueilli sur son chantier de fouilles, sur les pentes de l’oppidum où ses campagnes de prospection ont permis de démontrer que ce site s’étendait tout autour du promontoire et formait une agglomération qui a fluctué avec le temps jusqu’à occuper plus de 30 hectares.Ensérune3Intéressante visite du site « classique » et le musée de l’oppidum, dernière occasion de le voir dans son état actuel, avant sa fermeture pour le grand chantier de réaménagement qu’il va connaître.
Outre l’exceptionnelle richesse archéologique, ce site est également remarquable par son panorama  : les Cévennes au nord, les Pyrénées au sud et la plaine languedocienne qui s’étale à l’est jusqu’au littoral méditerranéen.
C’est aussi le meilleur point d’observation de l’étang de Montady dont le réseau principal de drainage a été réalisé au XIIIe siècle assainissant et rendant cultivables 425 hectares de marais.

déjeuner au restaurant le O'33
à Nissan-lès-Ensérune
Image à la une : Jochen Jahnke 

 

 

 

 

 

 

Chez les néandertals de la vallée de la vézère

excursion du dimanche 2 juin 2019

Nos sorties nous ont souvent conduits en Dordogne et plus particulièrement dans la vallée de la Vézère, mais toujours à la découverte des sites et grottes ornées occupés par notre humanité alors que cette région fut antérieurement habitée par les Néandertals.  Ces sites préhistoriques du Paléolithique moyen, sont nombreux en Dordogne et s’ils sont moins spectaculaires et peut-être, moins célèbres que les sites et grottes ornées de leurs successeurs, ils n’en sont pas moins passionnants.

Brad GravinaLe matin, Brad Gravina qui co-dirige avec Emmanuel Discamps, la reprise des fouilles du Moustier, nous a présenté ce site majeur du Paléolithique moyen où fut identifié le « Moustérien » au XIXe siècle et dont l’étude est régulièrement reprise depuis, par les générations successives de préhistoriens.

Le Moustier
L’abri inférieur du Moustier

Alain Turq

L’après-midi, avec Alain Turcq, c’est à la grotte du Roc-de-Marsal à Campagne que nous avons découverte. Tout aussi importante, mais moins connue que Le Moustier, elle a par ailleurs, livré le squelette complet d’un enfant néandertalien d’environ 3 ans, visible au Musée National de Préhistoire des Eyzies. Vous pourrez en apprendre plus sur cette découverte en lisant l’article d’Alain
publié en 1989 dans Paléo et disponible sur Persée
Le squelette de l’enfant du Roc-de-Marsal. Les données de la fouille.

Chacune de deux visites nous ont permis de voir l’évolution de l’archéologie préhistorique et de ses méthodes depuis son origine.

reconstitution et cliché Élisabeth Daynès
reconstitution et cliché Élisabeth Daynès
déjeuner au restaurant Laugerie Basse

A la découverte du Pays clémentin

excursion du dimanche 19 mai 2019

Organisée grâce à l’association Adichats, cette journée nous a ené  à la découverte des différents patrimoines qu’elle contribue à restaurer et faire vivre depuis plus de 35 ans. Nous avons aussi découvert sa démarche patrimoniale originale qui fait de l’histoire et des différents patrimoines, les principaux vecteurs de la création et du maintien des liens sociaux sur son territoire (cf son site Internet en cliquant sur Adichats)

les-explications-de-laura-soulard-aux-visiteurs

Le matin, Laura Soulard nous a passionné en nous présentant l’exceptionnel ensemble des Casterasses, mottes castrales  à Cabanac-et-Villagrains dont elle dirige les fouilles.

 

L’après-midi, à Villandraut, nous avons visité le palais forteresse qui fut construit au XIVe pour le pape Clément V, premier des papes d’Avignon, originaire du lieu.

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le palais forteresse de Villandraut (Gironde)

Nous avons terminé la journée à la découverte du jardin d’inspiration médiévale de la Maison Labat.

le jardin d’inspiration médiéval de la Maison Labat
déjeuner au Médiéval à Villandraut

Sur les traces d’Émile Cartailhac

à l’issue de notre assemblée générale

une conférence ouverte à tous
le 16 mars 2019 à 17 h précises

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Sandra Péré-Noguès, maître de conférences (université Toulouse2 Jean Jaurès, TRACES), s’intéresse depuis longtemps aux pionniers de l’archéologie et co-dirige actuellement avec Noël Coye, un PCR (projet collectif de recherche) autour d’Émile Cartaihac.

Toulousain depuis l’adolescence, il participa activement à vingt ans, en 1865 à la création de la galerie de préhistoire du Muséum de Toulouse  (la première en Europe voire au monde) dont il constitua une partie des collections. Il fut tout au long d’une passionnante carrière, un scientifique pragmatique et curieux et l’ un des premiers et plus actifs promoteurs de l’archéologie préhistorique.

Émile Cartailhac portrait conservé au musée des Augustins de Toulouse
Émile Cartailhac
portrait conservé au musée des Augustins de Toulouse

Sandra  nous guidera sur ses traces et nous montrera comment l’étude  des fragments d’une carrière peut mener à l’histoire de l’archéologie préhistorique. Vous pouvez retrouver la biographie d’Emile Cartailhac, l’ensemble de ses archives et l’exposition virtuelle du voyage qu’il fit en Grèce en 1896  sur le site

Tolosana