Voyage d’automne en Puisaye

 du 21 au 25 octobre
inscriptions closes

Richesses minérales de la Puisaye, sources de son patrimoine

La Puisaye est un des pays bourguignons, à cheval sur trois départements. Il s’étend entre les vallées de l’Yonne et de la Loire au niveau d’Auxerre et de Cosne-Cours-sur-Loire sans toutefois les atteindre. Ses collines sont couvertes de forêts et de bocage et leur sous-sol renferme de nombreuses richesses minérales qui ont profondément marqué son histoire et son patrimoine jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi le pays natal et d’enfance heureuse de Colette dont elle fit un thème récurrent de son œuvre littéraire.

Lundi 21
trajet Montauban—Cosne-Cours-sur-Loire

Cosne-Cours-sur-Loire

Nous logerons pour la semaine, à Cosne-Cours-sur-Loire.

Nous visiterons chaque jour une des plus remarquables églises peintes de la Puisaye en fonction de leur proximité géographique avec les autres lieux visités et non du thème ou de la chronologie.

Mardi 22— le minerai de fer
En Puisaye, ce minerai sous différentes formes (blocs d’hématite rouge, nodules de limonite et grès ferrugineux) est  en grande quantité et facile d’accès. C’est donc dès l’époque gauloise puis principalement à l’époque romaine qu’il fut exploité dans des bas-fourneaux. Les principaux vestiges en sont des buttes de scories et autres résidus dénommées ferrier. On en dénombre plus de 2 500 en Puisaye.

Le Ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye

Trou de mine rempli d'eau (cl. Basicdesign CC BY-SA 3.0)
Trou de mine rempli d’eau (cl. Basicdesign CC BY-SA 3.0)

asso le ferrier de Tannerre-en-PuisayeIci, le terme ferrier désigne une zone de 30 hectares au milieu de la forêt ce qui en fait un des deux plus grands de France avec celui des Martys dans la Montagne noire. Il est classé Monument Historique. Nous l’arpenterons en compagnie de François Girard, président de l’association qui le fait vivre .

L’église St-Roch de Louesme
Sur la route de La-Ferté-Loupière, nous nous arrêterons, si nous en avons la possibilité, pour visiter cette église typiquement  poyaudine (relative à la Puisaye) construite au début du XIIIe s. et reprise au XVIe.

L’église St-Germain de La-Ferté-Loupière

Intérieur de l'église St-Germain : aperçu de la danse macabre (cl.Alexandra Laurent)
Intérieur de l’église St-Germain : aperçu de la danse macabre (cl.Alexandra Laurent)

La Ferté-Loupière fut un village déserté et c’est au moment de sa reconstruction et de son repeuplement à la fin du XVe siècle que le seigneur local commanda les peintures de l’église. Parmi elles, une des rares danses macabres conservées en France et même en Europe. En effet ce genre se répend après la Grande Peste du XIVe s. mais l’église catholique dans les siècles suivants ne va guère l’apprécier et en détruire une grande quantité. Outre sa rareté, elle est exceptionnelle par ses dimensions (25 m) et son état de conservation. Visite guidée par Didier Doré de l’Association des Guides de l’Yonne en Bourgogne (AGY).

Mercredi 22 — ocres & argile potière
C’est la présence d’une argile aux qualités bien particulières qui a permis le développement de l’artisanat potier et la renommée des Grès de la Puisaye.
Dynastie potière (12 générations, 52 potiers de la même lignée) dont les origines remontent à 1595, les Cagnat devenus Solano ont su conserver et transmettre les gestes et secrets de leur savoir-faire tout en restant innovants et dynamiques. Leur entreprise est toujours sur le même site depuis le XVIIIe s. mais a diversifié ses activités avec l’exploitation et la commercialisation des ocres préparés à l’ancienne et des argiles potières. Elle est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant »

La carrière des Beaux Arts à St-Amand-en-Puisaye
Dernière carrière d’ocre de Puisaye, et une des rares restant en France, on y exploite principalement les ocres et l’hématite.

La carrière des Beaux Arts
La carrière des Beaux Arts (cl. Solargil)

Si nous en avons la possibilité, nous visiterons avant le déjeuner, l’église Ste-Marie à St-Amand-en-Puisaye. Fondée au tournant des XIIe et XIIIe siècles, mais en grande partie détruite puis incendiée à 2 reprises, elle fut rebâtie au XVIe siècle, époque vraisemblable du décor mural de sa chapelle de la Vierge, peinture murale traditionnelle créée par des artistes locaux, complétée par un artiste de la cour utilisant la peinture à l’huile.

La poterie de la Bâtisse à Moutier-en-Puisaye
Fondée au XVIIIe s. son vieil atelier a été conservé et est toujours en fonctionnement avec le travail des potières au quotidien : le pétrissage de la terre, le tournage, l’émaillage à la louche, l’enfournement et le défournement des pièces transformées par le feu. Chargé d’histoire et témoin d’un savoir-faire ancestral, ce lieu regorge de souvenirs d’époque et d’outils qui ont jalonné les différentes générations de potiers.

La poterie de la Batisse : four couché du XVIIIe s. (cl. D. Salem)
La poterie de la Batisse : four couché du XVIIIe s. classé MH (cl. D. Salem)

En relation avec la visite du matin et celles des églises peintes, nous participerons à une initiation à la peinture à l’ocre sur carreau céramique.

L’église St-Pierre de Moutier-en-Puisaye

L'église St-Germain à Moutiers-en-Puisaye : peintures du XIIe & XIIIe s.
L’église St-Germain à Moutiers-en-Puisaye : peintures du XIIe & XIIIe s.

C’est une des toutes premières églises à avoir été ornée par les peintres itinérants qui ont œuvré pendant trois siècles en Puisaye à la demande des seigneurs locaux en utilisant les ocres du cru.
Elle présente un des plus grands ensembles de Bourgogne avec une vie du Christ de la fin du XIIe s. et pour la fin du XIIIe, une procession, la Genèse, la vie de Saint Jean-Baptiste et le déluge. Des peintures ultérieures (jusqu’au XVIIe s.) ornent le chœur et les chapelles latérales. Visite guidée par Inez Van Noort de l’AGY.

Jeudi 24 — le grès ferrugineux, matériau de construction

Avant d’aller à Guédelon, nous terminerons notre découverte des peintures murales des églises de Puisaye à St-Fargeau, avec celles du XVIe siècle de la chapelle Sainte-Anne . Ici ce sont l’œuvre de peintres de cour dont la palette de couleur se diversifie avec le bleu et le vert grâce à des pigments venus d’ailleurs. En ce début de Renaissance, ce sont également de nouvelles techniques picturales qui sont utilisées. Visite guidée par Inez Van Noort de l’AGY.

Chapelle Ste-Anne à St-Fargeau : l'entrée du Christ dans Jérusalem
Chapelle Ste-Anne à St-Fargeau : l’entrée du Christ dans Jérusalem

Au cœur de la forêt et sur l’emplacement d’une ancienne carrière de grès ferriguneux, il nous faudra pratiquement toute la journée pour faire le tour du chantier médiéval de Guédelon. Ce projet un peu fou de bâtir un château comme sous Philippe Auguste, (1r tiers du XIIIe s.) a débuté en 1996 et a permis de recréer in situ les procédés de construction et l’organisation d’un chantier de construction.

(cl. Guédelon)
(cl. Guédelon)

C’est une véritable aventure d’archéologie expérimentale que les chroniqueurs postés au château et au moulin ainsi que les « œuvriers » et « œuvrières » des différents corps de métier nous ferons partager.

Le moulin de l'étang (cl. Guédelon)
Le moulin de l’étang (cl. Guédelon)

 

Des œuvriers mettent en place une clé de voûte. (cl. Guédelon)
Des œuvriers mettent en place une clé de voûte. (cl. Guédelon)

 

Vendredi 25 — Argentomagus

Sur le chemin du retour, notre dernière visite ne se situera pas en Puisaye, mais sur le site et musée d’Argentomagus, sur le plateau qui domine Argenton-sur-Creuse.

Vue d'Argentomagus, au 1r plan le sanctuaire, puis le forum et au fond, le musée.
Vue d’Argentomagus, au 1r plan le sanctuaire, puis le forum et au fond, le musée.

Nous resterons toutefois dans notre thématique puisque sa richesse tant gauloise que romaine tient — outre les activités de son riche terroir rural, — à  l’exploitation des forêts, des carrières de pierre, d’argile,  du minerai de fer  ainsi qu’à une importante activité métallurgique qui fit d’Argentomagus au début du IVe siècle une fabrica armorum omnium (manufacture d’armes de toutes natures), l’une des neuf fabriques officielles recensées en Gaule romaine.
Ajoutons à celà une situation à la croisée de 8 voies (dont certaines préromaines) en étoile et que son nom Argantomagos en gaulois puis Argentomagus en latin devenu notre Argenton signifie selon toute vraisemblance plaine-marché de l’or.

Trajet de retour vers Montauban.


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Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin

L'hôtel de la Gare
L’hôtel de la Gare

Les restaurants pour les déjeuners

lundi  Bessines-sur-Gartempe (87) Le Bellevue
mardi  Tannerre-en-Puisaye  Au Coup d’Frein
mercredi  St-Amand-en-Puisaye  Au Grès des Envies
jeudi  Guédelon La halle
vendredi  St-Marcel (36)  Les Mersans

 

 

Châteaux médiévaux de Comminges

le dimanche 22 septembre 2024
reportée  au 16 février 2025 en raison des conditions météo

Thibaud LasnierJuchés sur leurs collines du piémont des Pyrénées, le Castet d’Izault-de-l’Hôtel et le château de Montespan sont deux illustres vestiges du comté de Comminges à  la fin du Moyen-Âge que nous découvrirons en compagnie de  Thibaut Lasnier, archéologue du bâti, castellologue (spécialiste des chateaux) et co-responsable des fouilles menées au Castet depuis une dizaine d’années.

Le Castet d’Izault-de-l’Hôtel

C’est l’un des 6 châteaux principaux des comtes de Comminges entre les XIIIe et XVe siècles, chef-lieu d’une chatellenie qui regroupait 27 seigneuries montagnardes.

Le castet d'Isault-de-l'Hôtel (31) © Lucien Sultra
Le castet d’Izault-de-l’Hôtel (31) © Lucien Sultra

Implanté sur une des 7 collines qui entourent la vallée du Job, il offre en plus un panorama exceptionnel avec en particulier, la montagne du Cagire qui s’élève au-delà d’une brèche où passe cette rivière sinueuse  qui traverse le village.
Il fait l’objet depuis plus de 12 ans d’une vaste opération qui allie fouilles, sauvegarde et valorisation, impulsée par l’association
« Les sept collines ».

Le château de Montespan

Tout comme le Castet, c’est entre les XIIIe et XVe siècles, un important ensemble fortifié. Il fut le centre de pouvoir et la résidence principale de la puissante famille de Montespan d’Espagne.

Son donjon du XIIe siècle, édifice d’origine de l’ensemble est remarquablement conservé.

Le château de Montespan (31)
Le château de Montespan (31)

photo d’en-tête : vue depuis le Castet d’Izaut-de-l’Hôtel

Le site antique de Cadayrac &  musée Fenaille (12)

Jeudi 8 août 2024Martine Joly

Visite lors de la campagne de fouilles du site antique de Cadayrac (Salles-la-Source) en compagnie de Martine Joly, enseignante-chercheuse, TRACES, RHAdAMANTE, Université Toulouse Jean Jaurès, UMR 5608-TRACES).

Le musée Fenaille de Rodez présente l’exposition temporaire
Éthiopie, la vallée des stèles,

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qui fait écho à sa collection de statues-menhirs, la plus importante d’Europe.

statues-menhirs Fenaille

 

Le cloître & l’abbaye de Moissac (82)

le samedi après-midi 22  juin 2024

Visite passionnante du cloître et de l’abbaye en compagnie de
Yoan Mattalia
Yoan Mattalia, archéologue, chercheur associé  du laboratoire TRACES, université Jean -Jaurès de Toulouse, en charge de l’étude  archéologique qui précède et accompagne la campagne de restauration du cloître.

Vous pouvez retrouver le cloître de Moissac et ses chapiteaux en intégralité sur le site Cenobium (Kunsthistorisches Institut in Florenz du Max-Planck-Institut et Istituto di Scienza e Tecnologie dell’Informazione « A. Faedo », CNR de Pise) dédié à la présentation multimedia des chapiteaux de cloîtres romans de Méditerranée : photographies numériques en haute résolution, modèles tridimensionnels et panoramas.

Vue aérienne de l’abbaye de Moissac. Crédit : Éveha, 2023.
Vue aérienne de l’abbaye de Moissac. Crédit : Éveha, 2023.

Photo d’en-tête : prospection géophysique en cours dans le préau du cloître © Eveha 2023

 

Penne d’Albigeois (81)

le dimanche 28 avril 2024

Excellente journée de découverte du patrimoine et de l’histoire de Penne d’Albigeois, en compagnie de  Linda Ferré de l’AGIT, toujours aussi passionnante et passionnée.

Le matin
Le village

penne 81

Déjeuner au restaurant la Terrasse pennole à Penne.

L’après-midi
Le château-forteresse

Construit au XIIIe siècle sur l’emplacement d’un castrum antérieur, il fut entre autre, un haut-lieu de la résistance contre la croisade contre les albigeois. Réputé imprenable durant tout le Moyen Âge en raison de sa situation sur une crête rocheuse dominant les gorges de l’Aveyron, il fut démantelé lors des guerres de religion.
Depuis plusieurs années, des fouilles archéologiques programmées et un projet collectif de recherche Autour du château de Penne d’Albigeois dirigés par Florence Guillot permettent de mieux documenter son histoire. Un rapport regroupant les 3 années du PCR et la dernière année des fouilles est téléchargeable.

France, Tarn (81), vallée de l’Aveyron, Penne, forteresse, brume sur la vallée de l’Aveyron, vue aérienne
France, Tarn (81), vallée de l’Aveyron, Penne, forteresse, brume sur la vallée de l’Aveyron, vue aérienne © J. Sierpinski

 

image en-tête © Eric Biradom

Conseil d’administration et bureau 2024–2026

Élu·e·s par l’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration du 16/03/2024

Présidente
Caroline Renard

Préhistorienne
Chargée de recherches au CNRS
UMR 5608—TRACES, Université Toulouse2-Jean Jaurès


GavaldaTrésorier
Philippe Gavalda

Directeur financier et informatique retraîté


SecrétaireBordes
Jean-Guillaume Bordes

Préhistorien, maître de conférence HDR
PACEA, Université de Bordeaux


Clément Birousteclément birouste

Préhistorien, archéozoologue
UMR 5608 TRACES Université Toulouse 2-Jean-Jaurès


Patrick MartyPatrick Marty

Docteur en écologie forestière, professeur de CPGE retraîté, agrégé de biologie-géologie, essayiste


Haude MorvanHaude Morvan

Maîtresse de conférences en histoire de l’art médiéval, UMR 5607,  AUSONIUS, université Bordeaux-Montaigne

Présentation de travaux archéologiques aidés

A l’occasion de notre assemblée générale du 16 mars, des responsables d’opérations aidées en 2023 par notre association, viendront présenter leurs travaux à 14 h 30, salle de projection de l’Ancien collège à Montauban (82).

Au programme

Julie Bachellerie
Le traitement thermique des silex au Solutréen : nouvelles données
par Julie Bachellerie, docteure associée, TRACES, SMP3C, Université Toulouse Jean Jaurès

 

Martine Joly


Nouvelles recherches sur l’occupation antique de Cadayrac
(Salles-la-Source, 12) par Martine Joly, enseignante-chercheuse, TRACES, RHAdAMANTE, Université Toulouse Jean Jaurès, UMR 5608-TRACES) et Rafaelle Algoud, doctorante Université Toulouse Jean-Jaurès, UMR 5608-TRACES

 

Indrafo Rabe
Le projet de médiation scientifique « IndianOceania »
, présentation vidéo par Indrafo Rabe, doctorante, Université Savoie-Mont Blanc

 

 

photo d’en-tête : Cadayrac, campagne 2019, vue du mur de l’angle sud-ouest de la galerie du temple © Martine Joly.

 

 

 

 

La forêt de  la Grésigne

le dimanche 3 mars 2024

Nouvelle journée de découverte  en Grésigne, (comme souhaité l’an passé à l’issue de la  sortie de février 2023), plus grande chénaie de la France méridionale et 3e plus riche forêt européenne en insectes avec ses 2 400 espèces, qui conserve également de nombreux vestiges des occupations humaines en particulier médiévales.

en Gresigne

  • la réserve biologique  de Montoulieu ou lorsqu’on laisse vivre la forêt sans les Hommes.
  • Notre Dame des bois à Mespel
  • deux  sites fortifiés de hauteur dont celui du Pont du Renard

en compagnie de

nicolas.poirier

 

Nicolas Poirier, archéologue médiéviste
(TRACES—UMR 5608-CNRS,  )


Bernard Alet,
géographe de l’environnement
(GEODE—UMR 5602-CNRS)
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Christophe Mendygral,
président du Centre Archéologique des Pays Albigeois (CAPA)

 

que nous remercions bien chaleureusement.

Déjeuner au restaurant Les Bastides à Bruniquel (82)

photo d’en-tête  © ONF