Nous ne pouvons que conseiller à ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller voir cette superbe exposition qui se terminera le 27 décembre prochain : toutes les précautions sanitaires sont bien respectées au Musée Saint-Raymond.
Excursion du dimanche 11 octobre 2020
A l’occasion des 1 600 ans de l’arrivée des Wisigoths à Toulouse, le musée St-Raymond leur consacre une remarquable exposition. Grâce à plus de 250 objets exceptionnels et aux plus récentes recherches tant historiques qu’archéologiques, c’est un tout autre regard qui est porté sur ce peuple dit « barbare » installé en 419 par l’Empire romain dans le Sud-Ouest de la Gaule et dont le « royaume de Toulouse» s’est étendu durant un siècle de la Loire au sud de l’Espagne.
Nous ne pouvons que conseiller à ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller voir cette superbe exposition qui se terminera le 27 décembre prochain : toutes les précautions sanitaires sont bien respectées au Musée Saint-Raymond.
Nous avons eu la chance de la visiter en compagnie de Claudine Jacquet, attachée de conservation au MSR & co-commissaire de l’exposition que nous avons eu l’occasion d’apprécier à plusieurs reprises lors d’autres visites.
Nous n’avons malheureusement pas pu, contrairement à ce qui avait été prévu pour le printemps dernier, aller ensuite à la découverte des lieux wisigothiques de Toulouse.
La punta de Campumoru : visite de la tour génoise et de son exposition sur l’histoire des tours génoises et des incursions barbaresques. Ensuite, petite balade sur le sentier littoral autour du promontoire.installation à
mardi 8 le site de Basi (Serra-di-Ferro) en cours de fouilles.
Thomas Perrin qui en a repris l’étude, nous présentera ce site, le plus vieux de Corse. Son intérêt est majeur pour la connaissance du peuplement de l’île comme de celle de la néolithisation de la Méditerranée occidentale.
Sa situation est aussi exceptionnelle comme en atteste la photo en tête d’article.
Filitosa, célèbre surtout pour ses statues-menhirs, est un haut lieu de la préhistoire corse et a été occupé durant tout le Néolithique et la Protohistoire.
Il est constitué entre autres, de plusieurs complexes monumentaux ainsi que d’une enceinte cyclopéenne. Le matériel issu des fouilles est présenté dans le musée de site inauguré en 2016. C’est Joseph Cesari, conservateur général honoraire du patrimoine qui nous fera découvrir dans tous ses aspects.
Sur la route du retour, il nous mènera au casteddu di Cuntorba, site fortifié de l’Âge du Bronze.
Dîner en compagnie de Laurent Sévègnes, conservateur régional de l’archéologie de Corse qui nous présentera ensuite l’actualité archéologique de l’Île de Beauté.
mercredi 9 journée à Sartène en compagnie de Laurence Pinet, conservatrice du
qu’elle nous fera visiter le matin.
alignements d’I Stantari
Elle nous accompagnera l’après-midi sur les sites mégalithiques du Pianu de Cauria .
— dolmen de Fontanaccia
— alignements de Renaghju et d’I Stantari
Nous prendrons aussi un moment dans la journée, pour flâner à la découverte de Sartène, la plus corse des villes corses.
jeudi 10
Cap sur l’Alta Rocca pour la visite en compagnie de sa conservatrice, Janine de Lanfranchi, du musée de l’Alta Roccaà Lévie , dont les collections exposées illustrent l’histoire et la vie quotidienne des populations de l’Alta Rocca depuis le VIIIe millénaire avant notre ère jusqu’au Moyen Âge.
Grande balade ensuite, au cœur d’une splendide forêt méditerranéenne à la découverte des sites du Pianu de Levie avec Chantal de Peretti
Cucuruzzu est un casteddu [village fortifié] de l’Age du Bronze.
Le casteddu de Capula lui, est médiéval, siège de la seigneurerie des Biancolacci.
est en activité du Ir au IIIe siècle après. J.-C. et interprétée comme une villa maritime, depuis les récentes fouilles dirigées par Gaël Brkojewitsch qui nous présentera ce site antique de premier ordre. Vu son implantation de plus de 3 000 m2 à l’extrème sud de l’île, ce domaine devait avoir une importance dans le contrôle des Bouches de Bonifacio, dans l’exploitation des carrières de granit et dans la commercialisation de ce materiau fort apprécié dans l’Empire romain. Nous aurons la chance inespérée de la visiter pendant la campagne annuelle de fouilles.
Dominant la plaine languedocienne, cet oppidum est un des plus célèbres du Midi de la France, connu depuis le milieu du XIXe siècle. Les fouilles menées jusque dans les années soixante, ont permis de mettre à jour, sur le sommet de la colline, une vaste agglomération aux ruines bien conservées et un très riche matériel archéologique présenté dans le musée du site.
Ce qui est frappant ici, c’est, comme l’écrit Philippe Boissinot qui a repris depuis 2017, l’étude de ce site majeur avec les techniques et les problématiques de notre XXIe siècle, la coexistence de constructions et d’objets qui se réfèrent à différentes civilisations, àla fois dans le temps et dans l’espace. On y voit en effet des vestiges qui relèvent des mondes grec, celte, ibère et romain. Enserune constitue un de ces melting- pots qui traduit, non pas l’univers froid des identités culturelles repliées sur elles-mêmes, mais celui d’espaces et de populations connectés dans ce monde dejà globalisé de la Méditerranée antique. Cela se traduit, non seulement par un arrivage de produits très variés, mais aussi par un syncrétisme culturel, donc des innovations qui soulignent le dynamisme de cette région et de cette agglomération en particulier – une « leçon » pour nous aujourd’hui.
Philippe Boissinot nous a accueilli sur son chantier de fouilles, sur les pentes de l’oppidum où ses campagnes de prospection ont permis de démontrer que ce site s’étendait tout autour du promontoire et formait une agglomération qui a fluctué avec le temps jusqu’à occuper plus de 30 hectares.Intéressante visite du site « classique » et le musée de l’oppidum, dernière occasion de le voir dans son état actuel, avant sa fermeture pour le grand chantier de réaménagement qu’il va connaître.
Outre l’exceptionnelle richesse archéologique, ce site est également remarquable par son panorama : les Cévennes au nord, les Pyrénées au sud et la plaine languedocienne qui s’étale à l’est jusqu’au littoral méditerranéen.
C’est aussi le meilleur point d’observation de l’étang de Montady dont le réseau principal de drainage a été réalisé au XIIIe siècle assainissant et rendant cultivables 425 hectares de marais.
déjeuner au restaurant le O'33
à Nissan-lès-Ensérune
Cette journée, conçue avec l’équipe du Musée Saint-Raymond, que nous remercions chaleureusement, nous a permis une double approche, muséographique et de terrain des origines de Toulouse et de sa région.
Claudine Jacquet nous a présenté la nouvelle scénographie du second étage du musée dédié à Tolosa.
nouvelle scénographie due à Emilie Cazin
D’abord agglomération de sites majeurs constituant la capitale préromaine des Tolosates, Tolosa devient une des plus grandes villes de l’Occident romain et veille sur la romanité à l’extrême Occident de la province de Narbonnaise. Les données de l’archéologie préventive de ces trente dernières années ont considérablement enrichi nos connaissances tout en posant de nouvelles questions.
Mathieu Scapin nous a conduit dans le quartier d’Ancely-Purpan où deux monuments attestent de l’existence d’une agglomération secondaire ou d’un sanctuaire rural aux portes de Tolosa :
un amphithéâtre aux techniques de construction bien particulières, visite passionnante malgré des conditions météo quelque peu pluvieuses et venteuses
Bastide médiévale, comme son nom l’indique, Villeneuve-sur-Lot a commencé son histoire dès l’Antiquité.
Excisum
Cette agglomération antique du Ir et IIe siècle doit sa prospérité à sa situation au carrefour des voies antiques reliant Burdigala (Bordeaux) à Divona (Cahors) et de Lugdunum Convinarum (St-Bertrand-de-Comminges) à Vesuna (Périgueux) comme en attestent la fameuse table de Peutinger et l’Itinéraire d’Antonin.Des fouilles récentes, comme celles du sanctuaire menées par Alain Bouet (Ausonius) et la création d’un espace archéologique ont permis de re-documenter et présenter ce très intéressant site.
campagne de fouilles du sanctuaire
déjeuner au restaurant
&
« les règles du jeu »
de Chema Madoz
Visite guidée du musée de Gajac, musée d’art (XVIe-XXe s.) qui présente entre autres, des œuvres de Piranese et de son exposition temporaire consacrée à l’œuvre de Chema Madoz, photographe contemporain que vous pouvez découvrir sur son site d’artiste.
Plus d’infos sur le site des
À cheval sur le Lot, Villeneuve est une bastide fondée en 1264 autour d’un acte de paréage entre Alphonse de Poitiers et la puissante abbaye bénédictine d’Eysses. Seule la partie construite en rive droite adopte un plan régulier organisé tant sur la place que sur les axes de la rue de Paris et de la rue de Casseneuil. La partie gauche accueillait les artisans et les jardins, nous en apprendrons plus en suivant notre guide pour finir cette journée villeneuvoise.
Merci à Marie Lemaréchal du Pôle mémoire du service Patrimoine de Villeneuve qui nous a concocté ce programme.
La céramique sigillée a été au cœur de cette excursion, avec les collections archéologiques du musée de Millau, le site de La Graufesenque, et sur la route du retour, l’archéosite de Montans. Nous avons eu aussi l’occasion de découvrir à d’autres aspects du patrimoine aveyronais.
Sigillée : moule, vase et sceaux
Samedi après-midi :
visite des salles d’archéologie antique du musée de Millau, en compagnie de Martine Génin, archéologue, spécialiste de la poterie antique et en particulier de la sigillée de La Graufesenque, présentation de différentes pièces remarquables des réserves grâce à François Leyge, présentation des traditions megissières et gantières millarvoises.
Dimanche matin :
visite du site de La Graufesenque, haut lieu de la fabrication de céramique sigillée, distribuée dans tout l’empire romain du Ier au IIè siècles après J.C. en compagnie de François Leyge, conservateur en chef du musée de Millau
Dimanche après-midi :
découverte du vieux Millau, du palais des rois d’Aragon et de sa tour (le fameux beffroi des Millavois) en compagnie de Françoise Galès, archéologue et animatrice du patrimoine.
Vous pouvez retrouver sur le site Millau-Patrimoine.fr, les divers articles de Françoise Galès et faire une visite virtuelle de la tour du palais et de Notre-Dame de Lespinasse
Lundi matin le fort villageois de Saint-Jean-d’Alcas
une occasion de découvrir un des exemples les mieux conservés de ces forts villageois, longtemps ignorés. La recherche actuelle a permis de mettre en lumière un aspect méconnu des communautés rurales de la fin du Moyen Âge.
pour approfondir le sujet :
Gisèle Bourgeois, Formation et structure d’un village médiéval en Rouergue : Saint-Jean-D’Alcas, in Annales du Midi (etc.) T 86 n° 116 1974 pp. 1-20 télécharger cet article
Vincent Challet, Guilhem Ferrand. Villages en guerre : les communautés de défense dans le Midi pendant la guerre de Cent Ans. in archéologie du Midi Médiéval tome 25 2007 pp 111-122 ; télécharger cet article
Lundi après-midi
inscription sur tesson de sigillée
et le village de Montans,
en compagnie de Jean-Marc Ferrandon, chargé des publics
visite sur mesure à la découverte de ce grand site potier qui fut entre autres, un des centres majeurs de production de la sigillée sous l’empire romain
visite du Centre de Conservation et d’études de l’Archéosite en compagnie de Jeannie Cadeilhan, archéologue
vase à engobe blanche
Un grand merci à tous nos hôtes pour ces moments d’échange et de partage.
infos pratiques
2 nuits en demi-pension à l’hôtel** Jalade déjeuners de groupe au restaurant samedi aux trois causses à Millau
dimanche au seize à Millau lundi au fil des saisons à Gaillac co-voiturage avec partage des frais à l’amiable
Des découvertes anciennes aux résultats des nombreuses fouilles préventives et programmées des vingt dernières années, l’exposition « Gaulois & Romains en Tarn-&-Garonne : Histoires de Territoires » fait le point des connaissances sur le peuplement et l’occupation du territoire tarn-&-garonnais, du Premier Âge du Fer à la fin de l’Empire romain. Elle permet d’appréhender leur influence sur l’actuel territoire départemental. Destinée au plus large public, elle déconstruit les clichés liés à cette période.
Réalisée à l’initiative de l’Espace des Augustins du Conseil Départemental de Tarn-&-Garonne, en partenariat avec la DRAC de Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et l’association archéologies, elle offre aussi au public l’occasion de découvrir et d’admirer nombre d’objets habituellement conservés dans les réserves archéologiques du Service Régional Archéologique et de plusieurs musées de la région (Musée Saint Raymond de Toulouse, Musée Ingres et Muséum de Montauban, espace muséal d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot).
Dans le cadre d’un projet de parking souterrain, cette fouille préventive a livré un très grand nombre de sépultures de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge permettant de mieux connaître les limites du cimetière Saint-Michel de Toulouse. Elle a également favorisé des découvertes inattendues de murs de l’Antiquité tardive et des ateliers de bronziers médiévaux.
La fouille de 2012 a permis de dégager en totalité le plan de ce relais routier antique et a privilégié l’étude du bâtiment de façade de la fin du Ier siècle, des thermes du Ve siècle et du réseau d’évacuation des eaux.
Période : Antiquité Présentation : Fabien Colléoni, Université Rennes 2, UMR 6566 LAHM-CReAAH
Le site de la Sioutat, surplombant Auch et daté de la fin de la période gauloise et du début de la conquête romaine, était déjà connu pour sa domus – grand bâtiment avec une cour centrale – et ses exceptionnels enduits peints de type italique découverts dans les années 1960. Les résultats de la fouille de 2011, en particulier ceux concernant la construction maçonnée la plus récente, indiquent une occupation importante de ce site en Aquitaine antique.
Période : Antiquité Présentation : Philippe Gardes, INRAP
Pierre Pisani, responsable d’opération, présente les résultats de la fouille programmée d’une domus, riche demeure urbaine qui a bénéficié d’extensions entre le Ier et le Ve siècles. La fouille a également favorisé la mise au jour d’un plan de rues orthogonal et du système de gestion de l’eau de la ville antique d’Elusa.
Période : Antiquité Présentation : Pierre Pisani, INRAP
La fouille de cette zone charnière entre le rempart antique et le rempart médiéval de Toulouse a livré un des plus importants ensembles funéraires gallo-romains fouillés en Midi-Pyrénées : une nécropole de plus de 200 tombes des IIIe et IVe siècles, recouverte par un bâtiment monumental du Ve siècle, méconnu des sources écrites.
Suite à un repérage par prospections pédestre et aérienne entre Auch et Éauze, une première fouille archéologique a permis la mise au jour en 2010, de bâtiments d’une relais routier antique et de ses thermes ainsi qu’une partie de voie romaine.
Période : Antiquité Présentation : Fabien Colléoni, UMR 5608 TRACES
L’agglomération secondaire des Balquières, Rodez, 2009
Sur un site connu depuis 1874 pour ses thermes, un sondage archéologique en 2009 a permis la mise au jour d’une petite agglomération secondaire des Ier et IIe siècles de notre ère avec son sanctuaire, ses thermes publics et les vestiges d’un aqueduc.
Période : Antiquité Responsable d’opération : Pierre Pisani, INRAP, UMR 5608 TRACES (Université de Toulouse)
En 2006, la reprise des fouilles de ce site connu dès les années 1950 permet de mieux connaître son évolution, ponctuée d’abandons et de réoccupations, du Ier siècle avant notre ère jusqu’au XIVe siècle.
Périodes : Âge du Fer – Antiquité – Moyen Âge Responsable d’opération : Christophe Saint-Pierre, Université Montpellier III, UMR 5140
La fouille d’un vaste oppidum au nord d’Auch, connu pour ses enduits peints italiques découverts lors de précédentes fouilles dans les années 1960, a permis la mise au jour de bâtiments de différentes périodes, dont un des plus anciens maçonnés en Aquitaine ainsi que des pièces d’armement romain et gaulois.
Période : Antiquité Présentation : Philippe Gardes, INRAP
Olivier Gaiffe, conservateur du patrimoine au service régional de l’archéologie de Midi-Pyrénées, présente, à la lumière des résultats des fouilles archéologiques, l’histoire de ce rempart érigé dans la première moitié du Iersiècle de notre ère.
Période : Antiquité Responsable d’opération : Olivier Gaiffe, SRA, DRAC Midi-Pyrénées
La fouille programmée et exhaustive de cette vaste maison gallo-romaine – située dans la ville antique d’Elusa – s’est particulièrement attachée en 2007 à comprendre la répartition des pièces d’habitat et thermales et constitue une première étude complète de domus dans le sud-ouest de la France.
Période : Antiquité Présentation : Pierre Pisani, INRAP
La fouille de ce site gaulois et romain, découvert lors d’une prospection pédestre, a révélé la présence d’un habitat rural classique et d’un fanum, petit temple. Les archéologues du service régional de l’archéologie de Midi-Pyrénées décrivent les structures mises au jour et présentent le mobilier découvert.
Périodes : Âge du Fer – Antiquité Responsable d’opération : Lionel Izac-Imbert, SRA, DRAC Midi-Pyrénées