que nous avons eu le plaisir de visiter en fin de matinée avec Vincent Mistrot, co-commissaire de cette exceptionnelle exposition et attaché principal de conservation—préhistoire au musée d’Aquitaine.
Depuis les premières découvertes au XIXe siècle, les témoins d’art préhistorique ont toujours fasciné : À quoi sert cet art ? Qui l’a fait ? À quelle époque ? Est-ce vraiment de l’art ? Cette exposition a pour ambition de tenter de répondre à ces questions.
Aujourd’hui, les nouvelles méthodes d’études et de restitution, comme les fac-similés ou la 3D, permettent de représenter fidèlement les objets et de proposer des comparaisons entre art pariétal, rupestre et mobilier. La richesse et la variété des décors géométriques des objets ornés, les signes peints ou gravés sur les parois, sont autant de témoins d’une pensée symbolique riche et variée que nous ne réussissons pas encore toujours à interpréter. Et si parfois, le sens de certaines images nous échappe, leurs réalisations continuent à nous émouvoir et à nous fasciner 20 000 ans plus tard.
Avec ses 400 000 ans d’histoire(s), le musée d’Aquitaine se veut à la fois un musée de patrimoine et de civilisation. Déambulation l’après-midi au gré de notre curiosité et de nos centres d’intéret dans ses différents parcours de visite.
Préhistoire & protohistoire
Bordeaux & l’Aquitaine à l’époque gallo-romaine
L’Aquitaine sous les rois d’Angleterre et le retour à la Guyenne française
Bordeaux au XVIIIe siècle. Le commerce atlantique et l’esclavage
Nous nous intéresserons principalement au cœur historique de Marseille, autour du Vieux Port, de la réplique de la grotte Cosquer aux différents musées et sites qui témoignent de la très haute antiquité de cette grande cité méditerranéenne. Sa richesse culturelle et patrimoniale est telle qu’il a fallu nécessairement faire des choix .
lundi 24 Étape sur la route, aux Baux-de-Provence pour une visite guidée du château, spectaculaire forteresse médiévale des seigneurs des Baux.
mardi 25
Une visite guidée du musée d’histoire de Marseille en compagnie de Sophie Ledrole nous permettra de nous initier aux 26 siècles d’histoire de cette ville qui est la plus ancienne fondée sur notre territoire .
Nous rejoindrons ensuite, la villa Méditerranée, site de la restitution de la grotte Cosquer qu’il est inutile de présenter.
mercredi 26
La Vieille Charité, remarquable ouvrage de l’architecte du roi Pierre Puget, originaire du quartier, fut construite au XVIIe siècle pour « accueillir les gueux ».C’est maintenant un centre multi-culturel qui accueille entre autres, le musée d’archéologie méditerranéenne. Nous visiterons son département égyptien, le deuxième plus important après celui du Louvre en compagnie d’Annabelle Ibghi mais nous nous intéresserons également aux autres collections provenant du pourtour méditerrannéen : Cyclades, Chypre, Grèce, Grande Grèce, Étrurie et Rome.
Le musée des docks romains consacré au commerce maritime antique est implanté au cœur d’un site archéologique exceptionnel : celui d’un vaste entrepôt portuaire d’époque romaine où le vin était stocké dans d’immenses jarres. Visite en compagnie de Sophie Ledrole complétée par l’évocation des découvertes archéologiques antiques sur le parcours pour rejoindre le site archéologique de la Bourse – Port antique où nous terminerons l’après midi.
jeudi 27
Dominant la rive sud du Vieux Port, l’abbaye St-Victor a été fondée sur l’emplacement des carrières qui ont fourni les pierres pour la construction du port antique, et celle de la très importante nécropole où fût enterré Victor, saint et martyr, saint patron de Marseille et dont le pélerinage a toujours lieu chaque année, le jour de la Chandeleur.
Les « cryptes » actuelles sont en fait les restes de la basilique paléochrétienne du Ve sur lesquels, fûrent construite l’église haute et l’abbaye aux XIIe et XIIIe siècles avant que le pape Urbain V ne la fasse fortifier au XIVe siècle, pour l’intégrer au système de défense de la ville. La nécropole en fait un haut-lieu de l’art paléochrétien.
Visite en compagnie d’Annabelle Ibghi des Amis de Saint-Victor.
Traversée (si les conditions météo le permettent) vers l’île d’If pour déjeuner puis visiter le fameux château d’If, forteresse bâtie sur les ordres de François Ir et prison ô combien célèbre dans l’Histoire et la littérature.
vendredi 28 Sur la route du retour, visite guidée de Glanum, cité gauloise qui connut son apogée au IIe siècle avant notre ère, installée dans les Alpilles à un carrefour de grandes voies de communication qui l’ont baignée d’influences grecques puis romaines.
Autour du Vieux Port de Marseille, localisation des visites
Cliquez sur la photo pour l’agrandir.
Voyagiste et trajets en autocar 38 places Grand Tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
Cette année 2022 est celle du centenaire de la découverte des peintures préhistoriques de la grotte du Pech Merle (Cabrerets, Lot) et aussi celle où son musée fait entièrement peau neuve et présente outre la Préhistoire du Quercy de Néandertal aux Gaulois, deux fac-simile de panneaux inaccessibles aux visiteurs de la grotte.
Bertrand Defois, directeur du développement culturel et touristique du centre de préhistoire du Pech Merle nous a fait l’amitié et le plaisir de nous guider dans la grotte et de nous présenter le musée dans ses nouveaux atours. Un excellent moment dont nous le remercions.
Nous avons également visionner le film « la grotte du Pech Merle » qui retrace l’étude scientifique des œuvres de la grotte, décrit les principales œuvres et les conditions de leur réalisation.
Réalisateur : Jean Pierre Baux,
Conseiller scientifique : Michel Lorblanchet (2016).
Sous l’égide de la Société d’Études du Lot, l’association Art & patrimoine de Lacapelle-Marival, propose l’exposition QUERCY SOUS TERRE ainsi que 3 conférences sur la préhistoire.
Les circonstances ont fait que notre sortie ne nous a permis que d’assister à la très intéressante conférence Sur la signification des grottes ornées en Quercy de Michel Lorblanchet, directeur de recherche honoraire au CNRS, spécialiste de l’art paléolithique et en particulier de celui du Quercy.
du 25 au 29 octobre 2021
Au cœur du Poitou, les vallées de la Vienne, la Gartempe et l’Anglin offrent un patrimoine d’une grande richesse et d’une belle diversité.
Que de découvertes et de rencontres en perspective !
lundi 25 octobre La cité médiévale de Chauvigny (cf. haut de page la photo de Luca Aless)
Seigneurerie des évêques de Poitiers, implantée depuis le XIe siècle sur l’éperon rocheux délimité par la Vienne et la vallée du Talbat, d’où elle contrôle deux très importants axes de circulation , c’est un ensemble unique qui regroupe pas moins de cinq châteaux et une collégiale. La collégiale Saint-Pierre est un joyau de l’art roman en particulier grâce aux exceptionnels chapitaux des colonnes du chœur dont on connait, chose rare, l’auteur (Gofridus me fecit = Geoffroy m’a fait).
Nous aurons le plaisir de découvrir cet ensemble en compagnie de Marie-Claude Chaboisseau, guide-conférencière du service patrimoine et musées de Chauvigny avec qui nous visiterons également le musée d’archéologie et des traditions populaires.
mardi 26
Civaux
15 km en amont de Chauvigny, Civaux possède un exceptionnel ensemble des débuts du christianisme : sanctuaire antique, baptistère et nécropole mérovingienne qui justifient pleinement s’il le fallait, l’existence du musée archéologique dont est responsable Hélène Crouzat
Elle sera notre guide durant toute cette matinée pendant laquelle nous visiterons également l’église Saint-Gervais Saint-Protais, une des plus anciennes de France puisque son chevet a été bâti à l’époque mérovingienne sur les bases d’un édifice chrétien plus ancien. Ses remarquables chapitaux remontent au tout début du XIIe s.
Au programme également, la toute nouvelle exposition temporaire du musée.
Lussac-les-châteaux
Cette commune possède un très riche patrimoine dont la grotte magdalénienne de La Marche, célèbre pour les milliers de plaquettes gravées qu’elle a livrés et sur certaines desquelles sont représentées des figurations humaines .
puis balade jusqu’aux grottes de la Marche et des Fadets.
mercredi 27 Angles-sur-l’Anglin
Ce petit village est labellisé « plus beaux villages de France » et il ne sera pas sans évoquer aux tarn-et-garonnais, ceux de Bruniquel ou de Penne, par la richesse de son patrimoine préhistorique et médiéval. C’est également là qu’est né au XIXe siècle, un artisanat très particulier, la broderie à jours d’Angles.
Il nécessite des conditions de conservation très strictes, raison pour laquelle, tout comme pour les grottes de Lascaux ou Chauvet, il a été réalisé un centre d’interprétation avec une réplique de la frise originale. C’est donc ce dernier que nous visiterons (visite guidée).
La forteresse
Bâtie au XIe siècle, ses ruines majestueuses se dressent encore fièrement sur son promontoire 40 m au-dessus de l’Anglin. (visite guidée)
Pour finir, Michel Rideau, archiviste-documentaliste et guide de l’association les Amis d’Angles-sur-l’Anglin, nous mènera à la découverte du village dans ses moindres recoins.
jeudi 28 Le Gué-de-Sciaux et son sanctuaire à Antigny
Cette agglomération secondaire de la cité des Pictons est implantée sur la voie reliant Poitiers à Bourges, de part et d’autre du gué qui lui permet de franchir la Gartempe. Trente ans de recherches archéologiques ont permis d’étudier en particulier un sanctuaire picton, de sa fondation à son abandon.
L’église Notre-Dame d’Antigny
La vallée de la Gartempe est surnommée « la vallée des fresques » en raison des nombreuses églises qui ont conservé leurs peintures murales.
L’église Notre Dame ne fait pas exception avec ses très nombreuses peintures murales principalement gothiques. Nous la visiterons en compagnie de Marie-Claude Chaboisseau.
L’abbaye de Saint-Savin
Fondée sous Charlemagne, au bord de la Gartempe, elle devient rapidement un pôle essentiel de la réforme monastique menée par Saint-Benoit d’Aniane , le second Saint Benoit.
Son abbatiale romane, église-halle aux dimensions exceptionnelles, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle a conservé en quasi-totalité, son ensemble de peintures murales unique au monde et en particulier les 460 m2 de la voûte de sa nef présentant une cinquantaine d’épisodes bibliques.
Visite guidée de ce magnifique édifice qu’André Malraux surnommait la Chapelle Sixtine de l’art roman.
Ensuite , le parcours scénographique libre nous permettra de découvrir les bâtiments monastiques reconstruits après les guerres de religion où un équipement culturel innovant sur le thème des peintures murales prolonge et complète la visite guidée de l’abbatiale.
A nouveau avec Marie-Claude Chaboisseau, nous visiterons cet imposant édifice du XIIe qui abrite l’espace d’archéologie industrielleet l’exposition « Vivre avec les Dieux« présentant le résultat des recherches sur le sanctuaire du Gué-de-Sciaux.
Hébergement en demi-pension et déjeuners des lundi et vendredi
à l’hôtel**-restaurant étonnamment nommé le Chalet fleuri à Chauvigny (25 km à l’est de Poitiers)
déjeuners à l’extérieur
mardi : bar-restaurant l’Arthenaïs(Civaux)
mercredi : restaurant le Donjon de Bacchus (Angles-sur-l’Anglin)
jeudi : restaurant le Patisson (Saint-Savin)
Voyagiste et trajets en autocar 38 places Grand Tourisme
Aurignac est un des hauts lieux de la Préhistoire.
En 1860, les fouilles d’Édouard Lartet à l’abri d’Aurignac permettront d’identifier la plus ancienne culture préhistorique d’Homo sapiens qu’on nommera donc l’Aurignacien.
Mais c’est aussi grâce à ce site, que sera définitivement prouvée l’existence des Hommes préhistoriques, bien plus ancienne que celle calculée à partir de la Bible
Depuis plusieurs années, l’équipe de Mathieu Lejay et Lars Anderson a repris l’étude de ce site majeur en élargissant les recherches à Aurignac II, aux alentours de l’abri. Une campagne de fouilles se déroule actuellement et le matin, Mathieu nous présentera ces sites, leur histoire et le point des recherches.
Pour le déjeuner, nous profiterons de l’aire de pique-nique aménagée à proximité puis nous rejoindrons le musée de l’Aurignacien, soit par une balade sur le sentier de l’abri (1,2 km agrémentés de panneaux explicatifs), soit en voiture en fonction des préférences de chacun ou des conditions météo.
L’après-midi sera consacré à la visite commenté du Musée de l’Aurignacien au pied du village médiéval. Ce musée a évolué depuis notre visite de 2015.
De plus il présente cet été une exposition temporaire L’origine de l’Homme du mythe à la réalité qui nous permettra également d’en apprendre davantage sur Édouard Lartet et les décennies d’âpres débats qui ont abouti à la reconnaissance de la Préhistoire.
En cette année inaugurale de la nouvelle réplique de Lascaux, le PIP en collaboration avec le musée d’Altamira et d’autres partenaires, propose une immersion dans l’univers des fac-similés, physiques ou virtuels, des grottes ornées ainsi qu’une approche historique des procédés de relevé ainsi que les nombreuses technologies innovantes et les savoir-faire techniques et artistiques qui participent à la création des fac-similés. C’est aussi l’occasion de mesurer l’apport des nouvelles technologies et des ressources virtuelles dans les domaines de la recherche, de la conservation et de la médiation.
Nous avons eu le plaisir de visiter cette exposition en compagnie de Noël Coye, chef de projet médiation scientifique et développement international du PIP et membre permanent du laboratoire TRACES de l’université Toulouse Jean Jaurès.
Menée avec la participation des universités américaines de Binghamton et Berkeley, la fouille archéologique de ce site de plein air de la fin du Paléolithique, rare dans cette région des Petites Pyrénées, permet de mieux connaître et comprendre la vie quotidienne des hommes 18 000 ans avant notre ère.
Période : Paléolithique Responsable d’opération : Sébastien Lacombe , Department of Anthropology, Binghampton University (NY, USA)